Pour tenter de baisser les « chiffres » du chômage, le plus simple c’est encore de fliquer et radier les chômeurs. Du coup, le gouvernement a étendu, en décembre, l’accès à de nouveaux fichiers concernant votre vie privée par Pole emploi. Après le fichier Ficoba, recensant les titulaires des comptes bancaires, ou Patrim, listant les biens immobiliers, les agents-controleurs ont dorénavant un droit de regard non plus seulement sur les comptes bancaires des allocataires mais aussi sur les opérations que ceux-ci y effectuent. Pôle emploi se voit même confier le pouvoir de demander les relevée téléphoniques de leurs allocataires auprès des opérateurs (Jusque là, seuls les allocataires de la CAF avaient droits à de telles faveurs). Et tant qu’à faire, ils pourront aussi accéder au fichier des assurances-vie (Ficovie)…Sachant qu’il y aurait 18 000 cas de fraudes par ans pour… 2,4 millions de personnes indemnisées. Soit 212 millions de préjudices, à mettre en relief avec les 15 milliards de la fraude sur la TVA, par exemple…
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Réforme de l’assurance chomage : le projet (repoussé et en partie déjà retoqué) qu’ils nous préparent…
Depuis le 19 nov 2019 les conditions d’accès à une ouverture des droits à l’allocation de chômage se sont durcies : Il faut avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois avant la réforme Au 1er mars 2020, 410 000 travailleurs précaires n’avaient déjà pas pu ouvrir ou recharger leurs droits suite à l’application de ces nouvelles règles. Cette première partie de la réforme a été suspendue cet été (après le premier confinement) mais sera reprise en avril 2021. Les personnes ayant perdu leur emploi entre aout 2020 et mars 2021 n’auront besoin que de 4 mois de travail pour ouvrir des droits mais les personnes ayant perdu leur emploi entre novembre 2019 et août 2020 restent soumises à la règle des six mois. En avril 2021 après deux confinements et leur ribambelle de licenciements cette mesure risque de laisser sur le carreau nombre de salarié-e-s. Cette situation est particulièrement grave pour les salariés de certains secteurs comme les hôtels, cafés, restaurants, l’événementiel, le tourisme et la culture, mais elle l’est aussi pour tou-te-s les travailleurs/euses précaires, dans toutes les industries, les services et même dans les services publics qui usent et abusent de contrats précaires. De même pour tous les travailleurs et travailleuses saisonniers.